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Fonds filmique
Menace sur le patrimoine

Par : Yacine Idjer. Infosoir. (27/01/2008)

Le fonds filmique déposé à l’étranger est menacé par manque d’entretien.

Evoquer le cinéma en Algérie, c’est relever, ici et là, les différents problèmes inhérents à ce secteur, à savoir l’absence d’infrastructures chargées de la production, de la réalisation et de la diffusion du produit cinématographique notamment en pellicule. Il faut y ajouter, l’absence également de salles de cinéma, et l’inexistence d’école de cinéma.
Il se trouve néanmoins que parmi toutes ces questions liées à la problématique du cinéma on en occulte une, celle du patrimoine filmique algérien. On parle effectivement souvent – et d’ailleurs d’une manière récurrente – de toutes ces difficultés, mais à aucun moment, on aborde la question du patrimoine filmique. Qu’en est-il donc de cette réalité ?
Le patrimoine filmique continue d’être conservé dans des laboratoires étrangers – en Suisse… La location coûte chère et l’accès à cet héritage pose parfois des problèmes.
La question de la récupération et de la préservation du fonds filmique se pose alors sérieusement. Force est de rappeler qu’à l’occasion de «Djazaïr 2003, l’année de l’Algérie en France», l’Algérie a dû négocier l’accès à son patrimoine filmique. En plus, elle a payé en euro pour en faire des copies. Certains négatifs ont été endommagés, pour manque notamment d’entretien. C’est le cas du film Tahia Ya Didou de Mohamed Zinet. Certaines séquences du négatif du film fragilisés par le temps partent en lambeaux. C’est pour cette raison que l’opération de développer le négatif a été renouvelé délicatement à trois reprises. Le résultat n’était pas tout à fait concluant.
En effet, préserver les négatifs des films dans les conditions exigées par leur conservation ne suffit certainement pas. L’entretien permanent s’avère nécessaire pour une meilleure et efficace sauvegarde de ce patrimoine.
Si les négatifs des films se trouvent déposés dans des laboratoires étrangers, c’est parce que l’Algérie n’a pas envisagé, à l’époque de l’effervescence cinématographique, de créer ses propres infrastructures chargées de développer les négatifs des films, de former des gens à ce métier. Toute production cinématographique était développée à l’étranger : Italie, Yougoslavie…
Ainsi, le patrimoine filmique qui se révèle la mémoire en image d’un pays est menacé de déperdition. D’où l’urgence de la rapatrier. Il se trouve toutefois que l’Algérie ne dispose pas de moyens logistiques capables de recueillir ce patrimoine et de l’entretenir. D’abord, il n’y a pas de gens spécialisés dans le métier de développement des négatifs et de restauration, et ensuite il n’y a pas d’équipements susceptibles d’héberger ce fonds filmique.
Le ministère de la Culture envisage toutefois d’inscrire pour l’année 2008, et cela dans le cadre de la nouvelle loi de finances, une étude d’un projet portant sur la réalisation d’un blockhaus à Alger.
Alors que notre mémoire se décompose, aucune mesure urgente n’est prise pour la réhabiliter. On en est encore en phase d’étude ! Alors que des sommes faramineuses sont dépensées, dilapidées dans des projets s’avérant d’aucune rentabilité, l’héritage filmique de l’Algérie risque de disparaître à jamais. A quand alors une réelle prise de conscience ?

Y.I.
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