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Cinémathèque algérienne
Grandeur et décadence

Par : Yacine Idjer. Infosoir (04/02/2008)

La Cinémathèque algérienne est un lieu mythique et une référence par excellence du cinéma algérien.

Classée théoriquement deuxième après celle de la France, elle connaît depuis quelques années un réel déficit dans la gestion et la maintenance. Son réseau national, qui compte près d’une quinzaine de salles de projection, est en déliquescence. C’est un patrimoine en déperdition. Un parfait exemple pour illustrer cet état de fait : La cinémathèque algérienne, sise à la rue Larbi Ben M’hidi à Alger.
Celle ci, qui a dans les années 1960, 1970 et 1980, accueilli le monde du cinéma algérien, africain, arabe et européen, ne répond plus aux normes internationales.
Elle nécessite en urgence une réelle prise en charge : le ministère de la Culture doit, à tout prix, tenir compte de la nécessité de la rénover et de la doter de logistique et de matériel technique en mesure d’assurer une belle projection de film, d’offrir au public une qualité du son et de l’image irréprochables.
Le ministère de la Culture promet depuis toujours une réfection de la Cinémathèque, mais sans donner suite à ses engagements. L’initiative reste alors en suspens. La cinémathèque n’est que l’ombre d’elle-même. Elle est le reflet d’un passé lointain, poussiéreux, de vagues réminiscences que l’on perçoit, d’abord, à travers le lieu lui-même, et, ensuite les tableaux d’affiches accrochés sur les murs de la salle, ou bien à travers des photographies en noir et blanc qui nous rappellent avec nostalgie la belle époque, l’âge d’or de la cinémathèque, un temps bien révolu.
La cinémathèque a perdu de son lustre d’antan. Ses murs sont d’un blanc sale. Le sol renvoie à la couleur des murs. C’est un lieu terne et qui sent la moisissure. Elle comprend deux salles de projection, une petite, dans le hall d’entrée et une grande en bas, au sous-sol. La petite salle se trouve dans un état déplorable : déchéance des sièges, du panneau-écran, de la lumière, de l’acoustique. La grande salle présente aussi les mêmes symptômes que sa «petite sœur». Force est de relever que les archives filmiques dont dispose la cinémathèque sont évaluées à 10 000 copies pour les longs-métrages et 5 000 pour les courts-métrages, mais elles sont fragilisées, détériorées par le temps. Pratiquement tous les films sont en mauvais état. La vétusté de ces copies fait que, lors de la projection, la qualité de l’image et du son laisse énormément à désirer.
Alors qu’elle était un lieu de rencontre entre les cinéphiles et nombre de professionnels du cinéma, aussi bien algérien africain, arabe qu’européen, alors qu’elle abritait des ciné-clubs et des semaines culturelles, la cinémathèque algérienne est devenue un lieu fantomatique, seulement hantée par les échos qui nous viennent du passé. Force est de relever également, et à l’étonnement de tous, que la cinémathèque à vocation culturelle, chargée de promouvoir le 7e art, a fait, lors des dernières élections, l’objet de récupération. Fermée au public, elle a servi de tribune pour la campagne électorale. Cela montre à quel point les instances concernées sont si peu soucieuses du devenir de la cinémathèque et, en général, de l’art cinématographique.

l Le ministère de la Culture prévoit, tout au long, de l’année 2008, d’ouvrir, à travers le territoire national, des cinémathèques en vue de relancer la dynamique cinématographique. Ainsi, la ville de Sidi Bel Abbes vient de s’enrichir d’une cinémathèque, nouvellement réalisée. Ce lieu comprend, outre une salle de projection d’une capacité de 400 places, diverses structures d’animation, dont une salle de conférences, une médiathèque ainsi qu’un ciné-club. Le programme d’animation de la cinémathèque prévoit la projection quotidienne de deux films ainsi que des après-midi cinématographiques hebdomadaires consacrés spécialement aux écoliers, une façon de les initier et de les familiariser à l’image. Une autre cinémathèque ouvrira prochainement à Saïda. Le ministère prévoit également d’équiper les régions du Sud d’infrastructures afin de permettre aux cinéphiles de renouer avec le 7e art.

Y.I.
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