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Pour booster sa vocation touristique
Béjaïa «développe» l’activité muséale

Par : Kamel Amghar. La Tribune (08/05/2008)

Le musée est une institution culturelle de première importance. Visiter un musée revient à découvrir les trésors d’un pays ou d’une région donnés. Les collections d’œuvres d’art, les pièces historiques, l’artisanat, ou les objets techniques et scientifiques qu’on y trouve nous renseignent sur le génie créateur des peuples qu’on se propose de connaître. Le tourisme culturel accorde justement un intérêt particulier à l’activité muséale. Voulant booster sa vocation de région touristique, la wilaya de Béjaïa développe remarquablement ses infrastructures en la matière.
En plus du musée archéologique de Bordj Moussa, qui a ouvert ses portes en 1989, les pouvoirs publics ont inauguré l’année dernière un autre musée géologique à Sidi Ouali, sur les hauteurs de la ville. Le château de la Comtesse dans la commune côtière d’Aokas vient également d’être désigné pour abriter un laboratoire et un musée de la mer. Classé patrimoine national, bordj Moussa –anciennement fort Barral- est un ouvrage militaire édifié par les Espagnols durant la première partie du XVIe siècle sur les traces du palais hammadite «l’étoile» qu’ils avaient au préalable pillé au même titre que ceux de «l’Amimoun» et de «la perle». Le fort a été ensuite occupé respectivement par les Turcs et les Français qui lui apportèrent beaucoup de changements. Reconverti en musée au début des années 1990, le «Bordj», qui comporte plusieurs sections de préhistoire, d’archéologie et d’histoire naturelle, recèle un patrimoine varié et d’une richesse attestée par plusieurs scientifiques et chercheurs. Des dizaines d’objets préhistoriques, jarres et poteries berbères, plusieurs pierres, mosaïques et ustensiles domestiques de l’époque romaine, belles inscriptions arabes tumulaires sur marbre des époques hammadite et hafside, et armes de diverses époques historiques constituent, en effet, des joyaux inestimables. Le musée est complété par une collection de sciences naturelles (oiseaux, œufs, papillons, coléoptères…), un fonds de manuscrits anciens et une collection de peintures. Journalistes, intellectuels et vacanciers de passage s’y rendent pour compléter leurs connaissances et satisfaire leur curiosité sur l’histoire et les us locaux.
Le tout nouveau musée géologique de Sidi Ouali, domicilié dans une structure du Parc national de Gouraya (PNG), est une institution unique en son genre en Algérie. Il offre à ses visiteurs une remarquable collection géologique à travers deux salles d’exposition finement décorées de fresques en relation avec cette discipline scientifique. L’établissement est également équipé d’une salle de conférences moderne et d’une bibliothèque spécialisée de quelque 600 ouvrages. Il dispose d’un exceptionnel fonds documentaire ancien sur la géologie en Algérie. En plus de son utilité pédagogique pour les lycéens et les universitaires, le musée se propose de conserver, de valoriser et de vulgariser le patrimoine naturel et scientifique de la région. Parrainé par plusieurs institutions nationales dont on citera le PNG, le CRAAG, les universités de Jijel et de Béjaïa, l’Ecole polytechnique d’El Harrach, l’association Gehimab, le musée géologique de Béjaïa est bien parti pour constituer une étape incontournable pour les vacanciers et les excursionnistes. Récemment encore, le château de la Comtesse (Aokas) est proposé pour accueillir prochainement le musée de la mer. Joli monument datant de l’époque coloniale, le manoir a été retenu par l’université de Béjaïa pour y installer un laboratoire des sciences de la mer et un musée des fonds sous-marins en partenariat avec le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.
La reconversion de cette élégante construction seigneuriale en musée fera d’elle, à coup sûr, un centre de rayonnement culturel et scientifique. Propriété de la commune d’Aokas, naguère exploitée comme structure gastronomique de haut standing, ce chef-d’œuvre classique de l’architecture française s’élève entre deux rivières qui se jettent paisiblement dans la Méditerranée au milieu d’un luxuriant maquis rajoutant un charme indescriptible à l’ensemble. Après des années d’abandon, ce palazzo envoûtant renaîtra de ses cendres pour honorer la mer et ses richesses. En somme, l’activité muséale a, quand même, connu un relatif développement à Béjaïa.
La vocation touristique de la région a joué énormément dans cet essor qu’il va falloir compléter avec des galeries et d’autres espaces de même nature. Car, plusieurs autres œuvres «muséalisables» se trouvent, aujourd’hui, disséminées un peu partout à travers la wilaya, par manque de véritables institutions spécialisées.
On citera la bibliothèque savante de cheikh El Mouhoub, de nombreuses mosaïques et cippes romains qui se dégradent quotidiennement dans l’indifférence générale, des inscriptions anciennes. On peut rajouter à la liste des tableaux de la galerie Emile Aubry (1880/1964). Tombé sous le charme de Béjaïa, Aubry fit don de 40 toiles de sa main à la ville, dont des portraits, pastorales et sujets mythologiques. La galerie possède également des chefs-d’œuvre de nombreux maîtres dont on citera Lucien Fontanarosa, J.G Goulinat, Louis Peyret, Etienne Bouchaud, Jaques Wolf, Martinez, Lebrun et bien d’autres peintres algériens.

K. A.
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