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Oran
Artistes et infrastructures en quête de politique culturelle

Par : Samir Ould Ali. La Tribune. 29-10-2009

Dans un entretien accordé à la Tribune en 2006, le directeur de la division culturelle de la commune d’Oran avait tracé les objectifs que sa structure s’était assignés pour les années à venir : recenser avec précision le patrimoine culturel oranais, rénover les salles de cinéma, réhabiliter la salle de danse Mina et entreprendre toutes les actions nécessaires à la remise sur rail d’un secteur agonisant. «Nous allons essayer, par tous les moyens dont nous disposons, d’insuffler une dynamique au secteur culturel», avait affirmé le directeur en question en soulignant toute la volonté dont les occupants de l’hôtel de ville étaient animés pour donner un coup de fouet à cette culture mourante.
Trois années plus tard, alors que la ville abrite annuellement un festival international du film arabe, qu’elle a accueilli une partie des manifestations du Panaf et que d’autres événements culturels «devraient» intervenir, les salles de cinéma n’ont pas encore été rénovées, le patrimoine culturel ne semble pas avoir été recensé (en tous les cas rien n’indique qu’une opération d’envergure ait été menée dans ce sens), la salle de danse Mina est toujours hermétiquement close, tout comme sont toujours fermées les Arènes (monument historique unique en son genre en Afrique) que l’ont disait «presque» prêtes à accueillir les manifestations culturelles majeures. En 2004, une délégation de Nîmes avait même émis l’idée de faire profiter ce magnifique amphithéâtre des activités culturelles et sportives que les Arènes de Nîmes (jumelles de celles d’Oran) abritent annuellement. Mais pour des raisons connues des seuls gestionnaires locaux oranais de l’époque, ce projet n’a jamais abouti.
Depuis trois années, donc, seuls le Théâtre de verdure Hasni Chekroun, le Théâtre régional Abdelkader Alloula, le conservatoire Ahmed Wahbi et la Cinémathèque ont fait l’objet de travaux de restauration leur permettant de fonctionner plus ou moins normalement et d’accueillir les activités culturelles plus ou moins convenablement. Pour le reste, les quelques infrastructures existantes suffisent amplement à abriter les deux ou trois manifestations qui sont
généralement organisées pour des besoins de commémoration de fêtes, officielles ou non.

Potentiels inexploités
Pourtant, tout le monde s’accorde à noter qu’en matière de culture, la wilaya d’Oran possède d’intéressantes potentialités humaines et matérielles. A commencer par les propres responsables et animateurs du secteur qui, lorsqu’ils sont interrogés par les médias, ne tarissent pas d’éloges sur le réservoir
culturel oranais. «Ce ne sont pas les idées qui manquent ni les ressources humaines et encore moins la volonté, a-t-on coutume d’assurer. Mais, on ne peut donner corps à une idée sans aides et apports financiers […].
Nos caisses sont vides et nous devons racler les fonds de tiroirs.» Ce ne sont, par conséquent, pas les ressources qui manquent (connues ou
méconnues) ni les infrastructures (Oran compte pas moins de trente salles de spectacles dont la moitié suffirait à abriter toutes les activités que la ville pourrait organiser. Malheureusement, une partie a été détournée de sa vocation, une autre partie est fermée et le reste ne sert qu’aux campagnes électorales et les quelques projections du Festival du film arabe). «Le secteur a besoin d’une politique nationale claire, d’un soutien à la création, de moyens financiers adéquats et de la reconnaissance de l’artiste», ne cessent de réclamer les acteurs malheureux de la scène culturelle oranaise.
A cause de cette situation, de nombreux groupes musicaux, des associations, des troupes de théâtre amateur, nés avec l’espoir de ranimer une scène oranaise éteinte, ont dû baisser les bras après avoir longtemps lutté contre la sclérose des autorités culturelles algériennes.
«Nous n’avons pu compter ni sur les autorités ni sur les ‘anciens’ du théâtre pour nous guider, s’est rappelé Kheireddine, réalisateur et leader de la troupe El Adjouad. C’est uniquement grâce aux sacrifices consentis par les membres de la troupe que nous sommes arrivés à concrétiser une partie de nos idées.» On le voit, Oran ne manque ni d’artistes (très certainement perfectibles mais à condition qu’ils aient les moyens de se produire) ni d’infrastructures à même d’abriter les activités culturelles. Le drame culturel de cette wilaya est, comme pour l’ensemble des wilayas du pays, dans ses dirigeants qui n’arrivent pas
asseoir une véritable stratégie de réhabilitation de la culture.
Il est pourtant si simple d’établir un dialogue avec les artistes et les acteurs du secteur, ils n’attendent que cela...

S.O. A.
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