Les préparatifs du festival national de musique chaâbie ont fait l’objet hier d’une conférence de presse animée à l’auditorium de la radio algérienne par Abdelkader Bendameche, commissaire général de ce festival. Il a déclaré à e propos : «Cette initiative du ministère de la Culture d’institutionnaliser un festival pour la prise en charge et le développement de ce genre musical ancestral vient à point nommé pour rattraper un retard de quatre décennies.» Le programme de cette manifestation culturelle touche plusieurs aspects artistiques, dont l’organisation d’un concours national en deux étapes à partir du mois d’avril prochain touchant Alger, Mostaganem et Annaba, villes qui serviront de regroupement pour les candidats.
Durant ces rencontres, le commissariat du festival assurera une formation de 20 jours à Sétif, Mila et Médéa. Il est prévu également la publication d’une série d’ouvrages ayant trait à l’histoire de la musique chaâbie et de la poésie populaire, des interprètes-poètes musiciens dont un livre d’Abdelkader Bendameche sur l’auteur-compositeur Mahboub Bati, ainsi que la production d’une série de supports audiovisuels sur des portraits d’artistes où seront relatées les principales œuvres distinguées au cours du XXe siècle.
Après avoir annoncé la date du festival prévu en octobre prochain, Abdelkader Bendameche a fait une rétrospective sur la musique chaâbie. Il s’est arrêté sur les grandes personnalités qui ont contribué à cet art, des poètes comme Mustapha Benbrahim, Benmsayeb, Sid Ahmed Benkhlouf ou des chanteurs tels que Hadj M’hamed El-Anka, ainsi que la contribution de Mahboub Bati qui a tant apporté à cette musique.
Abdelkader Bendameche a publié plusieurs ouvrages sur la musique et animé depuis 16 ans une émission artistique à la Chaîne III, intitulée «Maya oua H’sine.»
